Pile ou face ?
La liberté naît au moment même où je décide que je suis libre de laisser derrière moi ce qui jusqu’alors m’emprisonnait.
~ Sam Keen
Voici les réflexions que ma vie m’a inspirées, ces derniers temps.
Elles ont tendance à graviter autour du thème de l’identification, ou ce que je prends pour « moi ».
Je vois de plus en plus finement, comme il est difficile d’être simplement soi-même, de laisser tomber les masques, de ne plus jouer de rôle.
Il y a tant de peurs attachées aux histoires du passé, qui nous retiennent d’être nous mêmes.
Ces moments, où nous avons senti que certaines parties de nous n’étaient pas acceptables, pas « aimables ».
Nous les avons mises de côté, refoulées, pour pouvoir être aimés.
Nous nous sommes retrouvés à porter des masques et les prendre pour nous.
Pourtant ces masques ne nous rendent pas heureux, car seul le fait d’être vraiment nous-mêmes peut nous rendre heureux.
Laisser tomber ces masques, cela demande du courage, celui de mettre à l’épreuve cette croyance en l’amour conditionnel:
« Je suis aimable si... »
Je suis aimable si... je me montre sous mon meilleur jour.
Je suis aimable si... je suis quelqu’un de bien.
Je suis aimable si... je laisse des parts de moi de côté.
Comment découvrir que cette croyance est fausse?
En la mettant à l’épreuve.
En commençant à montrer ces parties de soi que l’on cache,
à soi-même d’abord, puis aux autres.
Se permettre de ne pas toujours être la bonne personne, celle qui fait les choses bien ou l’intelligente ou celle qui est forte.
Se permettre d’être les deux faces de la médaille: travailleuse et fainéante, joyeuse et déprimée, audacieuse et peureuse, réservée et affirmée.
C’est là que vient la véritable liberté, quand on peut laisser toutes les parts de soi vivre et s’exprimer. Quand on ne s’identifie plus à un seul côté de la pièce.
Nous sommes entiers, ne nous prenant plus ni complètement pour l’un, ni complètement pour l’autre.
La vie retrouve sa fluidité.
Christel
Photo de Mark Daynes